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 Primavera bis

6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 12:46



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Bien des gens en ce monde ont une humeur bizarre
Et dont on cherche en vain la cause et le secret
Sans qu'on sache pourquoi leur esprit guilleret
En un instant hargneux, coléreux se déclare.

L'un défend une chose et puis il la permet
L'autre, Anglais le matin, le soir se fait Tartare
L'un à l'esprit posé devient brouillon, distrait,
L'autre, grand orateur, est muet à la barre !

L'un change d'habitude aussitôt déjeuner
Et l'autre pour le faire attend après dîner.
Avare celui-ci prodigue sa fortune.

L'un progressiste à fond, tourne aux conservateurs.
D'où viennent les reflux et flux de ces humeurs ?
Comme ceux de la Mer n'est-ce pas de la lune ?


Jules VERNE  - ( Les Insolites de Jules Verne )

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 10:14


http://www.deezer.com/listen-539899

                      Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
                  Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
                  Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
                  S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
                  Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
                  S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
                  Voilà du papillon le destin enchanté!
                  Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
                  Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
                  Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
                  
                  Alphonse de LAMARTINE
                  ( 1790 - 1869 )
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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 22:59


http://www.deezer.com/listen-1117110


Le Tenacious, magnifique trois mâts devant les remparts de Saint-Malo fin avril 2008... Peut-être, comme une de mes filles, direz-vous..." il manque les voiles ! ". Qu'importe, c'est un Grand Voilier... et j'aime ces bateaux ! Ils me font rêver !
 

Dessiné par Tony Castro, la coque de ce voilier est en bois, il est britannique, appartient à " Jubilee Sailing Trust " et son port d'attache est Southampton.
 
il fait une longueur hors tout de 65 m
longueur de coque : 54,02 m
21 voiles
une surface de voilure 1 217 m²
 
La construction a débuté en 1996 , et ce Grand Voilier fut lancé en février 2000. Il a été entièrement conçu pour accueillir des passagers handicapés, mal ou non voyants, ou des fauteuils roulants. Plaques de portes écrites en braille, cabines spécialement aménagées, ascenseur,...tout a été prévu pour permettre aux passagers handicapés de profiter pleinement des joies du Sail Training en toute sécurité.
Il est avec le Lord Nelson, le seul voilier réellement pensé de la sorte.
 
Depuis septembre 2000, plus de 4800 stagiaires ont navigué à son bord, dont 1854 personnes handicapées et 662 en fauteuil roulant.
 
Ce Grand Voilier est un des rares à être commandé par une femme, Barbara Campbell.


 

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 10:27


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Si les liens du coeurs ne sont pas des mensonges,
Oh ! dites, vous devez avoir eu de doux songes,
Je n'ai fait que rêver de vous toute la nuit.
Et nous nous aimions tant ! Vous me disiez : ” Tout fuit,
Tout s'éteint, tout s'en va ; ta seule image reste.”
Nous devions être morts dans ce rêve céleste ;
Il semblait que c'était déjà le paradis.
Oh ! oui, nous étions morts, bien sûr ; je vous le dis.
Nous avions tous les deux la forme de nos âmes.
Tout ce que l'un de l'autre, ici-bas nous aimâmes
Composait notre corps de flamme et de rayons,
Et, naturellement, nous nous reconnaissions.
Il nous apparaissait des visages d'aurore
Qui nous disaient : ” C'est moi” la lumière sonore
Chantait ; et nous étions des frissons et des voix.
Vous me disiez : ” Ecoute !” et je répondais: “Vois !”
Je disais : ” Viens-nous-en dans les profondeurs sombres ;
” Vivons ; c'est autrefois que nous étions des ombres.”
Et, mêlant nos appels et nos cris : ” Viens ! oh ! viens !”
” Et moi, je me rappelle, et toi, tu te souviens.”
Eblouis nous chantions : - C'est nous-mêmes qui sommes
Tout ce qui nous semblait, sur la terre des hommes,
Bon, juste, grand, sublime, ineffable et charmant ;
Nous sommes le regard et le rayonnement ;
Le sourire de l'aube et l'odeur de la rose,
C'est nous ; l'astre est le nid où notre aile se pose ;
Nous avons l'infini pour sphère et pour milieu,
L'éternité pour âge; et notre amour, c'est Dieu.

                                               Victor HUGO
                                               Paris, juin 18..

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 10:47



Poème XV

Tu me plais quand tu te tais car tu es comme absente,
et tu m'entends de loin, et ma voix point ne te touche.
On dirait que tes yeux se seraient envolés
et on dirait q'un baiser t'aurait scellé la bouche.

Comme toutes les choses sont emplies de mon âme
tu émerges des choses, de toute mon âme emplie.
Papillon de songe, tu ressembles à mon âme,
et tu ressembles au mot mélancolie.

Tu me plais quand tu te tais et sembles distante.
Et tu sembles gémir, papillon dans la berceuse.
Et tu m'entends de loin, et ma voix ne t'atteint pas :
laisse moi me taire avec ton silence.

Laisse-moi aussi te parler avec ton silence
clair comme une lampe, simple comme un anneau.
Tu es comme la nuit, muette et constellée.
Ton silence est d'étoile, si lointain et simple.

Tu me plais quand tu te tais car tu es comme absente.
Distante et endolorie comme si tu étais morte.
Un mot alors, un sourire suffisent.
Et la joie que ce ne soit pas vrai, la joie m'emporte

Pablo Neruda ( 1904 - 1973 )
( Vingt poèmes d'amour )


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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 22:51
  

    
                                 
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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 18:44


                                              http://www.deezer.com/track/621017

I


Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.


Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.


Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.


Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.


II


Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;


C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;


C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !


Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu !


III


- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.



Arthur RIMBAUD   (1854-1891)

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 16:34

 

http://www.deezer.com/track/630800

  
Tu as trois personnes en toi, mais aucune d'elles
ne fait le tiers du moindre dieu.
Tout juste bonnes pour conjuguer le verbe être.
Adieu la Trinité !


Tu as sept vies comme le chat,
mais tu dépenses les sept en même temps.
Quand donc cesseras-tu de jouer à l'enfant prodigue !
Et pourtant tu te plains de ne mourir qu'une fois.


Tu as neuf destinées qui te sont promises,
mais aucune des neuf ne sera la tienne et par ta faute.
Tu trouves toujours le moyen de fausser la balance.
C'est se moquer de qui ?


Tu mérites bien d'être un homme !


Per-Jakez HELIAS
 
( 1914 - 1995 )

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 15:35




    http://www.deezer.com/track/2554502   


Le vent est un cheval :
écoute comme il court
à travers mer et ciel.


Pour m'emmener : écoute
comme il parcourt le monde
pour m'emmener au loin.


Cache-moi dans tes bras,
cette nuit solitaire,
tandis que le pluie blesse
à la mer, à la terre,
innombrable, sa bouche.


Entends comme le vent
m'appelle en galopant
pour m'emmener au loin.


Ton front contre mon front,
ta bouche sur ma bouche,
nos deux corps amarrés
à l'amour qui nous brûle,
laisse le vent passer,
qu'il ne m'emporte pas.


Laisse courir le vent
d'écume couronné,
qu'il m'appelle et me cherche
en galopant dans l'ombre,
tandis que moi, plongé
au fond de tes grands yeux,
cette nuit solitaire,
amour, reposerai.


    Pablo NERUDA
     ( 1904 - 1973 )
( Les Vers du capitaine )

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 09:01




Nuages qu'un beau jour à présent environne
Nuages qu'un beau jour à présent environne,
Au-dessus de ces champs de jeune blé couverts,
Vous qui m'apparaissez sur l'azur monotone,
Semblables aux voiliers sur le calme des mers ;


Vous qui devez bientôt, ayant la sombre face
De l'orage prochain, passer sous le ciel bas,
Mon coeur vous accompagne, ô coureurs de l'espace !
Mon coeur qui vous ressemble et qu'on ne connaît pas.
 

                                           Jean MOREAS ( 1856 - 1910 )  

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