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 Primavera bis

26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 15:40



Ce n'est point la paquerete,
La marguerite, le lis,
L'oeillet ny la violete,
La fleur où mon coeur j'ay mis.
 

J'aime entre les fleurs la rose,
Car elle porte le nom
D'une qui mon ame a close
A toute autre affection.



La rose entre les fleurétes
Gagne l'honeur et le pris :
Parféte entre les parfétes
Est la Rose qui m'a pris.

 

L'autre rose l'on voit nestre,
Comme fille du printems,
Mais un printems prend son estre
De cette Rose en tout tems.

 

La mienne, où queue se place
Cent mille fleurs fèt lever,
Et, fust-ce dessus la glace,
Fêt un aeté de l'yver.

 

Cette Rose tant émée
Comme l'autre ne sera,
Qui de matin estimée
Au soir se destimera.

 

Car l'autre rose fanie
Pourra perdre sa vigueur :
Tousjours la mienne épanie
Florira dedans mon coeur.

 

Amour de douce rosée
Cette Rose arousera
Quand ma compagne épousée
De maîtresse il la fera.



Jean-Antoine de BAÏF
( 1532 - 1589 )


 

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 17:30



J'explique, je parle, je fais la différence,
dans ce monde où rien n'a d'importance,
faut-il avoir la chance de vivre sans ennuis,
pour parcourir la vie sans faire le moindre bruit.


Ecrivains ou poètes je vous sens devenir,
mes futurs compagnons qui ne veulent repartir,
ne vous connaissant pas, ou pour certains très peu,
je veux me rapprocher pour mieux lire dans vos yeux.


Le monde ne me voit pas, je peux partir demain,
découvrir des endroits, et prendre à pleines mains,
traverser les nuages en retournant les pages,
remplies de ces écrits pour lire à tous les âges.


Où va ce monde ? Il faut les arrêter,
la terre est pourtant ronde, ils vont nous la casser,
transformons les savants à l'image d'Arlequin,
pour que tous nos enfants puissent se tenir la main.


Quatre milliards d'années le soleil peut durer,
bien plus longtemps encore, je peux vous le jurer,
je vous pousse un grand cri, hâtez-vous de comprendre,
ne restez pas assis, il faut qu'ils nous la rendent.


Jean-Jacques FENESTRE
Recueil : Poète sans le " savoir "

 

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 12:11

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 14:20



La plus délicate des roses
Est, à coup sûr, la rose-thé.
Son bouton aux feuilles mi-closes
De carmin à peine est teinté.


On dirait une rose blanche
Qu'aurait fait rougir de pudeur,
En la lutinant sur la branche,
Un papillon trop plein d'ardeur.


Son tissu rose et diaphane
De la chair a le velouté ;
Auprès, tout incarnat se fane
Ou prend de la vulgarité.


Comme un teint aristocratique
Noircit les fronts bruns de soleil,
De ses soeurs elle rend rustique
Le coloris chaud et vermeil.


Mais, si votre main qui s'en joue,
A quelque bal, pour son parfum,
La rapproche de votre joue,
Son frais éclat devient commun.


Il n'est pas de rose assez tendre
Sur la palette du printemps,
Madame, pour oser prétendre
Lutter contre vos dix-sept ans.


La peau vaut mieux que le pétale,
Et le sang pur d'un noble coeur
Qui sur la jeunesse s'étale,
De tous les roses est vainqueur !

Théophile GAUTIER   (1811-1872)

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 16:36



Nous nous faisons, en général, une bien fausse idée du temps. Nous l'accusons de nous ôter nos illusions, d'étouffer nos espérances, d'effacer nos regrets aussi bien que nos joies, d'effeuiller dans nos parterres nos fleurs les plus choyées, d'éteindre dans nos cieux nos plus belles étoiles. Nous nous trompons, le temps n'emporte rien. Nos illusions, c'est nous-mêmes qui dépouillons leurs ailes, pour écrire avec leurs plumes une élégie sur leur perte ; c'est nous qui tuons l'espoir en l'embrassant ; c'est nous qui soufflons sur nos joies, qui tendons nos larmes au soleil pour qu'il sèche nos joues ; c'est nous qui saccageons nos fleurs pour en semer d'autres qui ne viendront pas ; c'est nous qui fermons les yeux pour nier les étoiles.
Quant à moi, je n'ai rien perdu. Sous la surface glacée de ma source, l'eau vive coule toujours ; l'herbe est verte sous le givre de mon automne. Que me dites-vous que mes beaux jours sont passés ? Ils ne sont pas morts puisque je m'en souviens.
 

                                                  Jules LEFEVRE-DEUMIER

                                                          ( 1789 - 1857 )

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 07:37



Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.


Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.


Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.


Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.

Paul VERLAINE   (1844-1896)

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 15:46



http://www.deezer.com/listen-3942219

Nina, ton sourire,
Ta voix qui soupire,
Tes yeux qui font dire
Qu'on croit au bonheur,


Ces belles années,
Ces douces journées,
Ces roses fanées,
Mortes sur ton coeur...


Nina, ma charmante,
Pendant la tourmente,
La mer écumante
Grondait à nos yeux ;


Riante et fertile,
La plage tranquille
Nous montrait l'asile
Qu'appelaient nos voeux !


Aimable Italie,
Sagesse ou folie,
Jamais, jamais ne t'oublie
Qui t'a vue un jour !


Toujours plus chérie,
Ta rive fleurie
Toujours sera la patrie
Que cherche l'amour.

Alfred de MUSSET   (1810-1857)

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 13:52

  
          http://www.deezer.com/listen-265764


Aux branches que l'air rouille et que le gel mordore,
Comme par un prodige inouï du soleil,
Avec plus de langueur et plus de charme encore,
Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.


Dans sa corbeille d'or, août cueillit les dernières :
Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
Mais voici que, soudain, les touffes printanières
Embaument les matins de l'arrière-saison.


Les bosquets sont ravis, le ciel même s'étonne
De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
Malgré le vent, la pluie et le givre d'automne,
Les boutons, tout gonflés d'un sang rouge, fleurir.


En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
C'est l'âme des printemps fanés qui, pour un jour,
Remonte, et de corolle en corolle s'exhale,
Comme soupirs de rêve et sourires d'amour.


Tardives floraisons du jardin qui décline,
Vous avez la douceur exquise et le parfum
Des anciens souvenirs, si doux, malgré l'épine
De l'illusion morte et du bonheur défunt.



Nérée BEAUCHEMIN   (1850-1931)

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 07:21








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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 11:39

Saint-Cast, Plage de la Mare vers 18 h, la mer est énorme, les vents presque tempétueux, mais quel spectacle ! C'est grandiose.



" Crinière échevelée ainsi que des cavales,
les vagues, se tordant, arrivent au galop,
Et croulent à mes pieds avec de longs sanglots
Qu'emporte la tourmente aux haleines brutales."


Jules Laforgue  ( 1860 - 1887 )

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